L’histoire culturelle du Nordeste a été fortement marquée par la Semaine d’Art Morderne de 1922, et plus largement par le mouvement appelé “Modernisme”, car ils sont à l’origine du Régionalisme, l’un des courants littéraires les plus importants de cette région.
Cette Semaine d’Art Moderne de 1922 est considérée comme le départ du mouvement littéraire qui sera ultérieurement appelé « Modernisme ». Ce mouvement a touché non seulement la littérature, mais aussi toute la scène artistique brésilienne. D’ailleurs, une des figures majeures du Modernisme a été Tarsila do Amaral, une peintre qui développe peu à peu un style particulier et coloré, mêlant culture brésilienne à des techniques apprises lors de son séjour à Paris. Elle va présenter des toiles invitant à l’imagination et à la rêverie. L’une de ces œuvres les plus importantes est Ababuru (1928).
Bien qu’ayant eu lieu à Sao Paulo, la Semaine d’art moderne de 1922 a été un tournant dans le paysage littéraire de tout le pays. Cet évènement, majoritairement impulsé par les fils de l’élite brésilienne du Sud, entraîne un vigoureux mouvement rénovateur dans les arts et redéfinit la littérature brésilienne.
Le Nordeste n’est pas en reste, avec son Mouvement Régionaliste qui en est l’une des expressions. Mais José Lins, aux côtés de Rachel de Queiroz [1], Jorge Amado et bien d’autres, juge ce Modernisme de 1922 trop élitiste, trop européen, trop conservateur : Gilberto Freyre pensait que la grandeur de la littérature brésilienne ne pouvait exister qu’avec la matière première brésilienne. Sans cette recherche de nos origines, il ne pourrait y avoir aucune originalité. [2]
Dix ans après la Semaine d’art moderne de São Paulo, José Lins réussit, avec L’Enfant de la plantation, à concrétiser dans la pratique littéraire cette nouvelle langue brésilienne recherchée par les Modernistes, en y apportant une sève nouvelle et une réalité sociale.
Ci-dessous, quelques noms importants à connaître lorsqu’on parle de la Semaine d’Art Moderne de 1922. Nous ne les avons pas publiés, mais si vous aimez l’histoire et la littérature brésiliennes, ils valent le détour. Cliquez sur les photos pour en savoir plus.
[1] La Terre de la grande soif, 2014 ; João Miguel (2015), tous deux aux éditions Anacaona.
[2] Ledo Ivo, « Tribuna dos Livros », journal Tribuna da Imprensa, 1957.