Entre janvier et octobre 2014 la police de l’état de Rio (oui, Rio seulement) a tué 481 personnes. 98% étaient des hommes de moins de 25 ans et 77% étaient Noirs.
En 2013, à l’échelle nationale, ce sont 1250 Brésiliens qui ont été tués par la police brésilienne.
La police brésilienne tue bien, bien plus que la police américaine… (Voir à ce sujet les articles de Je suis favela et Je suis toujours favela sur les “actes de résistance”, véritables permis de tuer pour la police.)
Chaque année, la police de Rio de Janeiro tue plus que toutes les polices nord-américaines réunies. Le problème est que la société applaudit à ces interventions meurtrières dans les favelas, croyant que la police tue des criminels. Mais en réalité, elle tue en visant simplement les jeunes noirs»
estime Silvia Ramos, spécialiste de la violence à l’Université de Rio de Janeiro.
A ce sujet, à défaut de pouvoir regarder le film dans les cinémas français, regardez la bande annonce du documentaire de Theresa Jessouroun, A queima roupa, sorti cet automne au Brésil.
Elle y montre l’impunité et l’indifférence de la société brésilienne pour ces victimes. “Les homicides ont lieu dans la favela – un territoire non fréquenté par les médias et la classe moyenne blanche. Donc la classe moyenne s’en moque”.
Avec l’inégalité sociale, c’est le racisme qui est évoqué par les spécialistes pour expliquer la violence policière.
Des problèmes sociaux qui rappellent ceux de la société américaine mais où, à la différence du Brésil, la violence raciale n’est plus tolérée.
Lire à ce sujet l’article d’Anne Vigna paru dans 24 heures, le quotidien suisse.
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