Un article récent du journal “O Globo” annonce la tendance croissante des parents à transférer leurs enfants du système d’enseignement privé au public. Dans l’état de Rio de Janeiro, 21,7% des nouveaux inscrits au sein des écoles municipales viennent du privé !
Le premier motif de ce transfert est d’ordre économique : ce que les parents économisent en retirant leurs enfants des écoles privées, ils le réinvestissent dans des cours de soutien ou des cours particuliers préparant aux concours d’entrée des universités.
Par ailleurs, les familles qui ont effectué ce choix n’ont pas relevé d’écart massif en termes de qualité d’enseignement. Les élèves retrouvent des professeurs qui travaillent souvent dans les deux systèmes, privés et publics.
Bien que la situation propre à Rio ne puisse être généralisée à l’ensemble du pays, elle laisse à penser qu’elle permettra de contrer peu à peu le stigma qui touche le système éducatif public primaire et secondaire au Brésil, de favoriser la mixité sociale et de pousser les gouvernements des Etats à investir dans leur réseau éducatif.
C’est un thème cher aux éditions Anacaona, que nous évoquons souvent – et nous sommes d’ailleurs très fiers de compter dans nos rangs un prof du système public ! C’est Rodrigo Ciriaco, qui évoque souvent son quotidien de professeur dans ses nouvelles… Lisez-le dans Je suis favela, avec ses nouvelles : « Cervelle frite », « Un étranger dans le conduit », « J’suis qu’un ouf, » « Un nouveau jouet ». L’écrivain Sacolinha aborde également ce thème avec « L’élève qui voulait sécher une heure de cours »…
Rappelons que chaque individu a droit à l’éducation – une éducation de qualité – avec la « conviction selon laquelle l’éducation joue un rôle fondamental dans le développement humain, social et économique. » (UNESCO)