Description
Victoria est franco-brésilienne, métisse noire, et présidente d’une multinationale. Femme brillante ayant brisé tous les plafonds de verre, elle s’est hissée au sommet par les études, le travail, et une faim dévorante. En guerre contre le monde entier et surtout contre elle-même, elle a l’exigence d’être première en tout –il lui faut être plus, avoir plus, toujours plus…
Aujourd’hui, elle suffoque. Sa carapace est trop lourde.
Prisonnière de sa vie de socialite et incapable d’en trouver la sortie, Victoria se met questionner de nombreux aspects de sa vie, notamment l’ambition et la réussite matérielle à tout prix. Et elle en vient à sa blessure intime, cette épine dans son cœur : l’abandon de son père, sa moitié noire.
Roman engagé, écrit dans une langue rythmée, cynique et truffée de références à la culture brésilienne et afro-américaine, Victoria dépose les armes. Sans concession envers ses deux pays et ses deux couleurs, elle se met à nu avec franchise.
Lire les deux premiers chapitres
Lire l’article de blog : “Mon premier roman, Tatou”
Rose Mary Osorio –
Avec son premier roman, Paula Anacaona signe une histoire de femme pour les femmes. La romancière met en scène la recherche et l’appropriation d’un passé où la figure du père est absente. Cette figure paternelle est à la fois le porteur du métissage du personnage principal, mais plus encore le coupable de son vide affectif et du mal-être d’une peau chocolat dans une société contemporaine où les races coexistent officiellement en harmonie.
Tout semble réussir à son héroïne : succès professionnel et époux à particule, aisance matérielle, vie de famille conventionnelle… Pourtant, elle a le sentiment d’être en permanence assignée à sa couleur de peau. En contre-point, l’auteur nous fait aussi découvrir l’univers des “Sauraus”, ces cercles de lecture organisés dans les favelas par des associations.
Il s’agit d’un roman agréable et fort, qui nous permet notamment de découvrir la haute société brésilienne avec ses hypocrites codes sociaux paternalistes. Ce premier roman est une réussite.
Flora Marina –
C’est clair que “Tatou” a été écrit avec le coeur et le sang. Ce roman est pulsant et fort… On ressent toutes les sensations de l’héroïne. Elle nous fait réfléchir, grâce à une ironie mordante, à des questions actuelles, quotidiennes, et aux stéréotypes et aux préjugés qui parfois sont laissées de côté.
En plus, les références à certains auteurs (j’ai reconnu plusieurs auteurs brésiliens !), les mélanges de genres littéraires, et le style d’écriture très rythmé… en font un roman très particulier, que j’ai adoré !
A lire et relire, pour découvrir sous un nouvel angle le Brésil et la France.
Ana Daudibon –
J’ai beaucoup aimé Tatou, par sa rage de vivre, car elle n’a jamais supporté d’être abandonnée par son père. Cette rage lui a permis de réussir dans la vie et je m’identifie beaucoup à cet aspect de la vie de Victoria. Beaucoup des choses dans ce livre me rapprochent de ce personnage, notamment l’image qu’elle a de l’histoire des Noirs brésiliens. Car comme beaucoup de Brésiliens, tantôt on renie notre histoire, tantôt on est fière de faire partie de cette communauté, ou “race”. L’image que Paula donne des Brésiliens est proche de celle que je perçois dans le regard des Français. Je recommande vivement la lecture de ce livre non seulement aux Français qui veulent connaître le Brésil loin de l’image donnée dans certains livres ou films, mais également aux Brésiliens qui vont se reconnaître dans beaucoup de passages.
Catherine T. –
J’ai dévoré ton livre. Je me suis prise d’affection pour Vic et pour toutes les soeurs.
J’ai retrouvé tellement de l’ambiance de São Paulo ; ses contradictions et son énergie .
J’ai jubilé lorsque tu tords le cou aux clichés.
J’ai souffert avec les personnages, vraiment.
Plus que tout, j’ai adoré les surnoms : tu es très douée !
Le thème de cette ambivalence sur le racisme au Brésil est fort bien traité.
Les thèmes de la femme, de l’absence de père, de la boulimie, de l’anorexie, de la peur d’écrire, des saraus, etc…m’ont beaucoup touchée.
Bref, je ne pouvais pas me décoller de ton roman.
MMT –
J’ai adoré Tatou ! Je l’ai dévoré en quelques jours, la lecture est facile, l’écriture contemporaine avec les mots et phrases d’aujourd’hui. J’ai découvert cette littérature du Brésil, les saraus, avec beaucoup d’intérêt. J’ai adoré les surnoms donnés aux personnages, tellement bien trouvés ! J’ai encore Sourire-Gingival et Tatie-Sucre sous les yeux. ..
Plusieurs passages merveilleux : les chapitres Vanina, les Soeurs Vaillantes, et Maman p.194…
Excellent livre, auquel je souhaite un immense succès.
Hubert Tezenas –
J’ai dévoré Tatou en deux après-midi. Franchement je suis épaté.
J’ai mis un peu de temps à cerner Victoria-Victoire, mais plus ça allait et plus j’étais avec elle. Assez normal, tu me diras, vu qu’elle aussi au départ joue plus ou moins un personnage avant de se décider à aller au bout d’elle-même, mais là aussi ça fonctionne très bien. Je trouve que tu réussis quelque chose de difficile, relier sans que ça sonne faux une quête personnelle à une problématique commune, donc chapeau pour ça.
J’ai aimé aussi l’écriture, très contemporaine, de plus en plus libre au fur et à mesure que V s’émancipe, étend son être.
Il y a un autre truc que ton livre m’a apporté personnellement, il m’a donné le sentiment qu’au moins, je n’étais pas un trop mauvais père, et c’est quand même sacrément important. Je l’ai ressenti très fort en te lisant et ça m’a fait un bien fou… La preuve imparable que ton bouquin pourra aussi toucher des mecs !
Bref bravo à toi, sister.
Adèle Goliot –
Plus qu’un roman, Tatou est un “cri” qui se projette autour de lui, lançant des pistes, des personnages, des styles et des enjeux forts. Certaines scènes très visuelles prennent aux tripes. La découverte des Saraus, notamment, est particulièrement bien réussie et donne envie d’en lire davantage. Seul bémol à mon sens, la personnage principale, certes bien construite, mais qui m’a agacée plus qu’elle ne m’a touchée. Peut-être est-ce lié à son statut social et ses habitudes qui me sont étrangères. Ou, peut-être, à l’usage de la première personne qui, loin de m’aider à m’identifier, a créé plus de distance entre nous. Je lui ai préféré les personnages secondaires, en particuliers le chauffeur, Dents-de-Lapin, ainsi que Tatie Sucre, si attachante, qui pourrait donner lieu à un roman à elle toute seule. Les emboîtements de narrations qui viennent troubler la lecture, en particulier à la fin, sont bienvenus : l’auteure, la narratrice-personnage, la narratrice-auteure, les personnages écrits par la narratrice-personnage… tout cela interroge avec justesse l’acte même de création, l’envie et le besoin mais également la difficulté d’écrire. Finalement, et malgré toutes mes réserves face au personnage principal, il est tout de même agréable de rencontrer un personnage de femme noire qui soit forte, battante, indépendante et non une énième victime de ce monde patriarcal et bien trop souvent raciste.
Union nationale Bibliothèques pour tous (UNCBPT) –
Victoria, métisse franco-brésilienne, élevée en France par sa mère, a fait de brillantes études et gagne somptueusement sa vie. Elle habite désormais à Sao Paulo, avec son deuxième mari et ses deux enfants. Elle est fière d’avoir réussi, et trouve sa vie merveilleuse à deux (gros) détails près : le manque de considération dont souffrent les Noirs, qui la chagrine et dont elle pâtit parfois, et le fait qu’elle ne connaisse pas son père. Sous sa carapace de tatou, son coeur et ses certitudes vacillent alors qu’elle se confronte à l’écriture et aux textes scandés lors des saraus, réunions littéraires populaires.
Victoria la superwoman décrypte avec un franc-parler réjouissant la société brésilienne, matérialiste, obsédée par l’enrichissement ; narratrice ironique, dupe ni d’elle-même ni des autres, elle souligne les clichés et leur omniprésence, en joue. Égocentrique assumée, elle désigne les autres par des surnoms génériques. À la recherche de son identité sous l’image, elle passe par la littérature, s’invente des doubles de fiction qui se débattent comme elle avec leur couleur de peau et l’absence de père. Une réflexion originale, vigoureuse, optimiste, pétrie d’un humour cinglant mais bienveillant, sur la condition de femme noire aujourd’hui, au Brésil – et ailleurs. (M.D. et F.E.)
Valérie de Bruxelles –
Quelques impressions en vrac : j’ai adoré la cadence des phrases, les images, les néologismes, et le chaud-froid du regard porté sur le monde, les choses et les gens. J’ai adoré le jeu d’inventaire et d’exercice de style, entre Prévert et Queneau et le Petit Poucet, sur les vernis à ongles. Plus généralement, en fait, comme j’aime qu’un roman fasse bouger les choses, cette attention portée au vernis, le nom et la couleur du vernis comme écho et commentaire des pensées et des événements m’ont paru pleins d’une profondeur inattendue. J’ai aimé les périphrases, les surnoms.
J’ai aimé que le roman soit un roman engagé, ce dans quoi il était engagé, et le fait qu’il ne soit pas une littérature “de genre”, mais qu’il comporte des vérités universelles et pourtant non galvaudées. Rien ne m’agace comme cette littérature de niche fondant son succès sur le nombrilisme des lecteurs tout contents de se retrouver eux-mêmes dans ce qu’ils lisent, qui n’intéresse que la catégorie de population dont elle parle, et finalement fait son beurre en creusant des fossés entre les gens. Rien de cela dans votre roman, et s’agissant d’un personnage aussi singulier que Victoria, c’est un vrai tour de force ! J’ai aimé que vous fassiez du drôle avec du triste, sans avoir peur de laisser aussi parfois le triste être grave.
J’ai aussi, il faut bien le dire, aimé le personnage de Victoria.
Merci pour ce roman !
Anne Dol de Bretagne –
Suite à une rencontre au Salon du Livre d’Etonnants Voyageurs à Saint-Malo, j’ai eu l’immense plaisir de lire votre livre Tatou. J’ai aimé cette écriture sans consensus, le rythme et la rage, le regard de Victoria, si attachante, et la libération finale… presque trop courte : j’aurais aimé rester plus longtemps dans le Nordeste ! Quand j’ai terminé Tatou, je n’avais qu’une envie c’était de poursuivre la route avec Victoria et les personnages gravitant autour d’elle. Alors s’il y a une suite, ou de nouvelles histoires qui en découlent, j’en serais ravie !
Marie L. –
Énorme coup de cœur! Merci pour ce roman que j’ai dévoré en quelques soirées!
Une œuvre profonde et singulière, servi par une belle écriture, des personnages hauts en couleurs et attachants, un sujet fort dépeint d’un humour cinglant. J’ai adoré.
Bravo.
Hélène –
Une écriture incisive, coup de poing, mais qui sait aussi être douce et poétique…. un livre dont on ne ressort pas indemne… Chacun devrait avoir lu ce livre s’il veut comprendre ce que peut ressentir, à longueur de journée et de vie, un homme ou une femme noire ou métisse, dans un monde dominé par l’idéologie du blanc.
Mamadou Gaye –
Tatou, entre kung-fu et tendresse
Le tatou est un animal connu pour avoir la capacité de se barricader derrière sa carapace en cas de danger et capable de faire preuve de tendresse. C’est entre ces deux postures, tendresse et dureté, que navigue le personnage principal du livre de Paula Anacaona.
Mais lorsqu’on connaît son histoire et les épreuves de la vie que ce personnage a eu à traverser on comprend mieux cette relation qu’il a avec la vie.
Tatou traverse différents univers au Brésil et nous fait découvrir, avec son regard acerbe, ce qui se passe de chaque côté des barrières sociales et raciales qui existent au Brésil. Tatou est métisse et d’origine sociale modeste. Elle a, malgré elle et parfois volontairement, un pied dans chaque monde. L’auteur, franco-brésilienne, ne fait pas dans le politiquement correct ni dans les bons sentiments. Son écriture est légère et exigeante à la fois. Blanc ou noir, riche ou pauvre, son roman nous interpelle pour peu qu’on accepte de se laisser porter dans les différents univers qui servent de décors à ce roman et qui est un véritable voyage intérieur.
Méausoone J Pierre (client confirmé) –
Tout commence par une interpellation agressive et se termine par une interjection vengeresse…entre les deux,ça tempête , injurie s’interroge..Mais qu’est ce qu ‘elle en a à faire, nom d’une pipe de ce qu’on lui montre du doigt..elle qui a brisé le plafond de verre , l’a réduit en poussière..Elle dirige ,commande, soigne ,oh!combien , son aspect extérieur, possède le vernis à ongles adapté à chaque circonstance..j’ en ai compté quinze..mais rien n’y fait.;Sa carapace ? Parlons en!!Elle est femme d affaires..quelles affaires ?On ne le saura jamais..finance ? la haute bien sûr !entreprises immatérielles..Elle voyage beaucoup..Elle est ” réussite sociale”..Tout est dans le paraître ,dans l’aspect extérieur, dans l anonymat. On ne nomme pas les personnes, chacun a un surnom ,comme dans nos campagne jadis ,défini par une caractéristique physique ou comportementale..Elle même a plusieurs noms Victoire ,Victorine et d autres empruntés à ses rêves Ghettogirl, Calamityvic.
Il y a dix romans dans ce roman..Tous les thèmes sont traités..du moins ceux qui touchent de près ou de loin notre Victoire ou le pays dans lequel elle vit..les quotas–formidable dialogue!!on ne peut pas dire son opposition mais enfin comprenez..et blabla!!, la violence ,les familles décomposées recomposées..Et les phrases chocs!!qui font mouche cherchez les pages124, 128,129,197..
Sa peau lui colle à la peau!Raymond Queneau aurait adopté cette Zazie , franche , directe qui écrit comme elle parle..Pour se comprendre , elle fréquente les saraus..krikkrak !vous connaissez les antillais!!Elle se fait toute petite ,apprend pour comprendre, vit plusieurs vies ,invente des histoires à ne pas toujours dormir debout..sept scenariis si j ai bien compté..Je ne vous en dirai pas plus..De ce roman , on en sort changé mais on en sort pas de panique!!c est tragique et truculent à la fois..La rage éclate, griffe se débat à en perdre le souffle mais ne cède pas ..C est bon pour chacun de nous.
Jean-Pierre..Granville-Lille.
Hotaru –
Tatou, un livre percutant qui nous chamboule grâce à ces dénonciations et à sa liberté folle et insolente !
Justine Robillard –
Tatou est un concentré de contradictions, d’oppositions, de réflexions, de doutes et de caractère.