Description
Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d’identités pour les peuples historiquement subalternisés par l’Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées.
Séparant l’appropriation culturelle des autres formes d’échange culturel, Rodney William révèle comment l’appropriation participe aux dispositifs d’invisibilité et de génocide culturels, en affaiblissant intentionnellement les savoirs et les connaissances des peuples noirs, autochtones et minoritaires.
S’appuyant sur des bases anthropologiques, R. William dialogue dans cet essai engagé avec la cosmogonie africaine et des auteurs comme Frantz Fanon, Stuart Hall, Kabengele Munanga et Abdias Nascimento.
Rodney William a grandi dans un univers baigné de samba, de capoeira, et de spiritualité afro-brésilienne. Anthropologue, docteur en sciences sociales, il est aussi babalorixa, dignitaire de la religion afro-brésilienne candomblé.
« Rodney William étudie l’appropriation culturelle sous l’angle historico-culturel du colonialisme. Il établit une connexion avec les pratiques prédatrices des marchés capitalistes colonisateurs
actuels, qui se servent des attributs culturels d’un peuple pour faire du profit, et vident de sens ses symboles d’appartenance. » Djamila Ribeiro, philosophe.
Nicolas, association Atelier d’histoire critique –
L’exercice de définition de l’appropriation culturelle auquel se livre Rodney William est limpide et fulgurant, en plus d’être nécessaire.
Il s’agit là d’un important outil d’auto-éducation qui fera grandement avancer les discussions sur le sujet !
Valentine Bonomo, Agir par la culture –
Plutôt que de tourner en rond pour se demander ce qu’on a le droit ou pas le droit de faire, plutôt que de s’insurger de manière stérile sur une soi-disant mauvaise tendance au politiquement correct, Rodney William nous invite ici à faire preuve d’intelligence et de considération pour les contextes souvent inégalitaires et violents qui sont la toile de fond des « échanges » culturels. Les productions culturelles sont pour certaines chargées d’histoire, de résistance et de spiritualité et il est du devoir de chacun·e de se renseigner et en prendre la mesure.
Une critique à retrouver sur le site belge Agir par la culture : https://www.agirparlaculture.be/popcorn/lappropriation-culturelle/
Librairie Pepite Blues, Bruxelles –
J’ai beaucoup aimé lire l’essai de Rodney William pour les critères précis d’évaluation qu’il donne. Et si je ne me trompe pas, c’est à ce jour le seul livre en français sur le sujet.
Zoé de Bruxelles –
J’ai lu L’appropriation culturelle avec voracité 🙂 Je l’ai également lu sous forme de lecture collective avec mes étudiants (dans le cadre d’un cours d’anthropologie de la coopération d’un Bachelor en coopération internationale). Cela a été un véritable succès, les étudiants ont bien apprécié le livre et les questions qu’il met en jeu, et l’ouverture sur une question souvent mal comprise. Merci pour votre travail éditorial.