Le coffret Brésil, publié par les éditions A dos d’âne, vient de sortir. Deux titres ont été écrits par moi-même – et sont en vente sur notre site ici (Maria Bonita) et ici (Jorge Amado).
Retour sur la genèse de ces livres….
Tout est parti d’une banale discussion avec Véronique, éditrice des éditions A dos d’âne. Je regardais son catalogue avec intérêt, admiration… près de 100 titres, sur des personnalités venues des quatre coins du monde ! Un véritable travail de qualité. Mais pas un seul Brésilien ?! Il fallait combler cette lacune !
Nous avons donc réfléchi ensemble aux personnalités dont nous pourrions parler, des hommes et des femmes à valeur d’exemple, sources d’inspiration pour les jeunes. Pelé s’est imposé de suite, par son parcours professionnel et personnel exceptionnel (et c’est la première fois que A dos d’âne publiait un livre sur un sportif). Nous avons trouvé ensuite intéressant de présenter un écrivain brésilien… et Jorge Amado s’est là encore imposé rapidement, pour être le plus connu des écrivains brésiliens à l’étranger. Enfin, pour le troisième recueil, Véronique tenait à avoir une femme… Je lui ai donc proposé Maria Bonita, femme de Lampião, le plus célèbre des cangaceiros. Un exemple délicat, je le reconnais – une femme bandit, exemple pour la jeunesse ?…
Dans cette histoire, j’ai cherché à montrer comment, dans les années 1930 dans le sertão, les options étaient minces pour une femme. Et Maria Bonita était une femme moderne, refusant ce destin tout tracé de misère et d’asservissement. Parfois, quand l’injustice est trop criante, prendre les armes est la seule option…
Et l’histoire d’amour entre Maria Bonita et Lampião est digne de Bonnie & Clyde !
Le livre est illustré par les superbes dessins, inspirés de la xylogravure, de Mauricio Negro – que les lecteurs d’Anacaona retrouveront l’année prochaine dans un des livres de la collection Terra !
Le deuxième livre que j’ai écrit porte sur Jorge Amado – immense écrivain, avec ses qualités et ses défauts. Je me suis surtout attardée sur son parcours au début de sa vie – son engagement en faveur des travailleurs du cacao, du petit peuple de Bahia, puis sa déception et sa rupture avec le Parti communiste…
Je suis personnellement un peu plus critique sur les romans de la fin de sa vie (et notamment sur sa représentation de la femme), mais il reste un immense écrivain.
Cette fois, nous avons choisi de le faire illustrer par Lucia Hiratsuka – que les lecteurs d’Anacaona connaissent – elle a illustré Banzo, mémoires de la favela, et notre prochain livre, 100 mensonges pour de vrai (sortie prévue en octobre 2016).
Venez discuter avec nous de ces trois personnages exceptionnels le 22 juin, à l’ambassade du Brésil, de 18h à 19h30. La rencontre sera suivie d’un verre de l’amitié !
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