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Paulo Coelho et la Coupe du monde de football

Dans un entretien au Journal du Dimanche paru ce dimanche 11 mai, intitulé : « Pourquoi je n’irai pas à la Coupe du monde de football », Paulo Coelho, l’écrivain brésilien aux 165 millions de livres vendus (un chiffre qui laisse rêveur….) s’exprime sur la Coupe du monde de football au Brésil, dont le coup d’envoi aura lieu dans pile un mois.

Il parle de la grogne sociale, de la petite phrase de Ronaldo (dont nous parlons dans Je suis toujours favela) et de ses souvenirs liés au foot.

 

Extraits choisis : (je coupe volontairement les passages sur son dernier roman 🙂

Quel est votre premier souvenir de foot?
La finale Brésil-Suède de la Coupe du monde 1958. 5-2 pour nous, les Suédois avaient marqué les premiers avant que Vavà et Pelé ne répondent. J’avais 10?ans. L’explosion populaire qui a suivi m’a montré que le football était vraiment quelque chose de très important. Ce premier titre mondial effaçait l’échec de 1950, vécu comme un drame national(à domicile, le Brésil s’inclina en finale face à l’Uruguay).

Ce sera la même chose cette année si le Brésil ne gagne pas?
Non. Que la Seleção gagne ou pas, je suis persuadé qu’il va y avoir une explosion sociale. Il y aura des gens dans les stades et encore plus de personnes qui manifesteront à l’extérieur car sera le moment où le monde aura les yeux fixés sur le Brésil. Le contexte est très tendu. La violence est revenue. La Coupe du monde aurait pu être une bénédiction et une période de communion pour nous, comme elle l’a été pour la France ou l’Allemagne. Mais c’est un désastre. Le pays veut montrer un visage qui n’est pas la vérité. Il y a une fracture entre le gouvernement et le peuple.

Assisterez-vous à la compétition?
Hors de question! Je regarderai les matches à la télé mais je n’irai pas. J’ai pourtant deux places pour de nombreux matches et j’étais dans la délégation officielle avec Lula, Dunga et Romario quand la Fifa a choisi le Brésil. Mais je suis très déçu de tout ce qui s’est passé depuis. On aurait pu utiliser l’argent pour bâtir autre chose que des stades dans un pays qui a besoin de tout?: hôpitaux, écoles, transports. Ronaldo est un imbécile d’avoir dit que ce n’est pas le rôle de la Coupe du monde de construire ces infrastructures. Il aurait mieux fait de fermer sa bouche..

Votre pays accueille la Coupe du monde dans un mois. Votre favori?

Le Brésil, j’espère! J’aime beaucoup Neymar et Marcelo. Je suis un spectateur passionnel, je peux éteindre la télé de colère si les choses ne se passent pas comme je le veux. En 1994, j’avais préféré suivre les tirs au but de la finale Brésil-Italie (remportée par la Seleção) en sortant sur la plage et en me fiant aux cris du voisinage. Mon cœur ne pouvait supporter ça.

 

Retrouvez l’entretien en entier de Paulo Coelho sur le site du Parisien 

Paula

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