Chers lecteurs,
Très bonne année, que je vous souhaite pleine de projets et d’amitiés !
2019 sera pour nous une année passionnante, avec des publications toujours plus engagées… En voici brièvement un avant-goût :
- Tout d’abord, en mars, un roman policier de Fernando Molica, Noir et Blanc.
Trois adolescents noirs d’une favela de Rio de Janeiro sont exécutés. Classique règlement de comptes entre trafiquants ? C’est ce que veut faire croire la police. Sauf que les victimes ont été vues le soir de leur mort avec plusieurs policiers… Un roman qui entrelace le thème des violences policières et du racisme de la société brésilienne.
En mai, nous lançons notre collections d’essais ! avec deux livres de l’activiste et féministe noire, Djamila Ribeiro :
“Le féminisme noir – Chroniques” réunit des articles où Djamila Ribeiro propose des discussions sur les origines du féminisme noir, le racisme, la mobilisation sur les réseaux sociaux, l’autonomisation des femmes, l’intersectionnalité et la mise sous silence de la culture noire.
“Le féminisme noir – Essai sur la place de la parole“ questionne qui a droit à la parole dans une société où la masculinité, la blanchité et l’hétérosexualité sont la norme.
Plus d’informations ici
***** Djamila Ribeiro et Fernando Molica seront en France pour le lancement de leurs livres. Tenez-vous informé, en vous inscrivant à notre newsletter et en nous suivant sur Facebook *****
Enfin, pour cet été (juin), je lancerai un roman graphique : “Anacaona l’insurgée des Caraïbes – 1492“.
Anacaona, au-delà de mon patronyme, est mon héroïne de toujours. Alors je me suis décidée à écrire son histoire, pour la sauver de l’oubli où elle est tombée – elle et les premières nations des Caraïbes.
Pour ce roman graphique, superbement illustré par Claudia Amaral, j’ai eu envie de renverser la perspective européo-centriste et de me placer du point de vue des « vaincus ». Ceux qui, parce qu’ils n’avaient pas d’écriture, parce qu’ils ont été décimés, ont été réduits au silence – et leur civilisation avec.
L’histoire de l’Amérique latine et des Caraïbes est toujours étudiée par le prisme de la Conquête et de la colonisation. Dans notre mémoire collective, l’aventure des Conquistadors est associée à des images de triomphe, de richesse, de gloire, d’épopée.
Mais il existe une autre face de l’événement : pour les Taïnos – les autochtones qui peuplaient les Caraïbes –, l’arrivée des Espagnols signifie la ruine de leur civilisation.
Mais avant les Espagnols, qu’y avait-il ? Les peuples des Caraïbes étaient-ils réellement des « bons sauvages » comme on nous l’a enseigné ? Ou étaient-ils simplement… dans une relation à l’autre et au monde différente ? Et comment ont-ils vécu la défaite ?
L’histoire d’Anacaona est une histoire tragique, c’est vrai. Mais j’ai découvert avec ce roman les stratégies de résistance mises en œuvre et la beauté de l’insoumission. Les vaincus ont-ils vraiment été vaincus ? Je n’en suis plus si sûre…
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