Le massacre de Carandiru a marqué les esprits des brésiliens.
Octobre 1992 – São Paulo. Le centre carcéral de Carandiru est l’un des plus grands centres pénitenciers d’Amérique latine avec plus de 7 000 détenus, le double de sa capacité originelle. Le 22 octobre, une bagarre entre détenus dégénère en mutinerie. Au cours de l’intervention d’une unité spéciale, cent onze détenus sont tués dans la prison, la plupart d’une balle dans la nuque.
Ce massacre a entraîné un an plus tard, la création du PCC, le Premier Commando de la Capitale, la faction criminelle la plus grande et la plus organisée de São Paulo.
[quote]Il y a eu massacre, exécution. Fernando Pereira da Silva, procureur[/quote]
Avril 2013 – São Paulo. Vingt ans après, le juge Jose Augusto Marzagao condamne 23 policiers à 156 ans de prison pour le meurtre de 13 détenus (trois officiers ont été acquittés). Avant ce jugement, seul le colonel Ubiratan Guimaraes, commandant de l’opération avait été jugé. Condamné en 2001, acquitté en 2006, il a été tué par balle à son domicile six mois plus tard. Cinquante-trois policiers seront jugés dans les prochains mois pour les meurtres des autres détenus. Cependant, il y a fort à parier que les condamnés réussiront probablement à éviter la prison en multipliant les recours.
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Les scènes de mutinerie sont fréquentes dans les prisons brésiliennes. Lisez Troupe d’élite 2, l’ennemi intérieur