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La littérature brésilienne s’engage contre le racisme

Le 21 mars 2016 sera célébrée la Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, comme chaque année, pour ne pas oublier les 69 Sud-Africains tués lors d’une manifestation pacifique en 1960, à Sharpeville.

A cette occasion, et pour achever la semaine anticoloniale et antiraciste, la Maison de la Poésie organisera ce 21 mars sa traditionnelle soirée « Poétiques de Résistance ». Ce rendez-vous annuel réunit la crème des artistes internationaux engagés contre la discrimination et l’exclusion raciale post-colonialistes. L’Institut du Tout-Monde fondé par Edouard Glissant (grande figure de la littérature noire) et le réseau « Sortir du colonialisme » sont à l’initiative de ce projet plein d’espoirs.

Au programme : des rencontres d’auteurs de tous horizons et des lectures de textes, pour un moment riche en littérature ! Une belle occasion d’échanger sur des thèmes actuels comme la déchéance de nationalité ou encore le problème de l’accueil des migrants, sujets de nombreuses discordes en France.

Parmi les lectures prévues, les Antilles et le Brésil seront particulièrement mis à l’honneur : récitations de textes de Frantz Fanon, d’Edouard Glissant et de Marcelino Freire, auteur brésilien du roman Nos Os et co-auteur de Je suis favela et Je suis toujours favela (dont La paix de Paz – voir la vidéo ci-dessous – sera déclamé en français et en portugais, par Chuca Toledo).

Ce choix n’est pas surprenant car Marcelino Freire a souvent traité du racisme, qu’il dénonce sans réserve dans ses nouvelles, avec toujours ce sens de l’absurde et cette façon de prendre le lecteur à contre-pied, comme dans « Nations Zumbi » (Je suis favela) ou « Notre chez-nous » (Je suis toujours favela).

Mais il y aura aussi des chansons et poésies du Tibet, avec Gazom Lhamo, Jangbu et Lhamo Kyab, poètes tibétains, de Syrie avec la poétesse et cinéaste Hala Mohammad ou encore des Comores, avec le poète Soeuf Elbadawi

La soirée « Poétiques de Résistance » promet de vibrer sous le poids des revendications sociales. A ne rater sous aucun prétexte, Anacaona y sera !

Adresse et horaire : Impasse Molière, 157 rue Saint-Martin – 75003 Paris, à 19h00.

Tarif : 5€ pour les non-adhérents. Réserver à la Maison de la Poésie.

Le programme complet ici.

Paula

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