Il y a 20 ans, Conceição Evaristo avait déjà publié de manière indépendante son livre Becos da Memória, publié chez les Editions Anacaona en 2016 sous le titre Banzo, mémoires de la favela. Présentement, ce livre, ainsi que le roman Ponciá Vicêncio, paru également chez les éditions Anacaona sous le titre L’histoire de Poncia, seront réédités par des maisons d’éditions brésiliennes d’une renommée assez importante. D’ailleurs, L’histoire de Poncia, constitue un bel exemple d’une thématique chère à Conceição Evaristo : celle de la femme Noire, non seulement de sa condition matérielle, mais surtout de sa condition humaine.
Aussi, la vie et l’œuvre de Conceição feront l’objet d’une exposition dans un grand centre culturel de la ville de Sao Paulo pendant les deux prochains mois. Sa présence est aussi déjà confirmée en juillet/2017 dans la Fête Littéraire Internationale de Paraty, un évènement littéraire prestigieux qui a su s’ancrer dans le scénario littéraire national et international depuis 2003.
Enfin, on ne peut que se réjouir du fait qu’enfin le milieu littéraire, et plus largement, la société brésilienne, ait commencé à valoriser cette grande auteure depuis quelques années. Et bien sûr, cela veut dire aussi que la littéraire Noire, afro-brésilienne et féminine sort du silence auquel elle a été longtemps reléguée.
Conceição était déjà très connue dans le mouvement noir depuis les années 1980, et notamment après avoir reçu, en 2015, le Prix Jabuti, un important prix littéraire national.