À l’heure où l’on déplore la désindustralisation, la délocalisation en France… Il y a d’irréductibles Gaulois qui résistent ! – heu… C’est bien la première fois que je me qualifie de Gauloise 🙂
Le dernier livre des éditions Anacaona vient d’arriver (100 mensonges pour de vrai) – petit bébé magnifique, la famille franco-brésilienne s’agrandit encore…
En plus d’être une fierté d’éditrice, c’est aussi une grande fierté de citoyenne : ce livre – comme tous les autres – je l’ai imprimé en France, en Normandie plus précisément. Et je l’avoue : je suis fière, à ma petite échelle de gérante de SARL microscopique, de faire travailler des gens en France.
Pourtant, on me le dit et redit : “Paula, imprime en République tchèque, en Belgique, en Pologne, en Italie, c’est tellement moins cher !” Mais voilà : aussi Européenne et Brésilienne que je puisse être, je préfère faire bosser les Français, ces gens que je côtoie tous les jours. Pourquoi ? Par geste citoyen. J’aime mon pays, avec ses qualités – et ses défauts 👿
Et aussi par raisonnement économique : cet(te) ouvrier-imprimeur normand, il/elle consomme, il a une famille – et qui sait ? Peut-être qu’un jour il achètera un roman Anacaona 🙂 Alors que l’ouvrier-imprimeur Polonais ne l’achètera jamais…
Et mon imprimeur – Corlet, en l’occurence -, ajouté aux qualités de ma graphiste Cathy, fait un sacré bon boulot ! [Regardez le travail ici !]
Au final, quand je fais les comptes, est-ce vraiment si cher que cela ? ça fait juste quelques centimes d’euros de moins dans la poche. Certes, j’essaie de vivre de mon métier – mais il y a un moment où la course au toujours plus de profits, ça suffit !
Alors voilà : achetez français ! Jouez le jeu, ouvrez les yeux : soutenez les (petits) éditeurs qui impriment en France ! L’Achevé d’imprimer est toujours marqué à la fin…
Et plus les éditeurs imprimeront en France, plus les imprimeurs pourront baisser leurs coûts, donc tout le monde en sortira gagnants. (Et enfin, pour ceux qui sont soucieux d’écologie comme moi, en termes d’empreinte écologique/ émissions carbone, c’est plus écologique d’imprimer à 300 kms qu’à 1500 kms).
Enfin, j’insiste sur l’importance d’acheter directement sur notre site – beaucoup d’entre vous le font déjà en achetant directement auprès des agriculteurs, par exemple. Mais c’est valable pour l’édition également. Aussi sympa que puisse être votre libraire – moi aussi, je l’adore ! – c’est vital pour les petits éditeurs de pouvoir compter sur des ventes directes, sans intermédiaires. Les lecteurs de ce blog jouent souvent le jeu – et je les en remercie, obrigada, gente ! 🙂
[Je n’ai pas pu résister devant ce coq en marinière tellement… Kitsch gaulois]