Elégance et concision brésiliennes
Helena Parente Cunha est née en 1930. Elle est nouvelliste, romancière, traductrice et critique littéraire, et excelle dans le genre de la micro-nouvelle.
Élève brillante, elle se distingue par son français et son italien impeccables. Elle passe quelques années en Italie, puis devient professeure à l’université fédérale de Salvador de Bahia où elle voit passer des élèves illustres, parmi lesquels le futur cinéaste Glauber Rocha ou le grand écrivain João Ubaldo Ribeiro. À Rio de Janeiro, elle devient docteure en Lettres, puis directrice du département des Lettres de l’université fédérale de Rio de Janeiro au début des années 1980. Elle est aujourd’hui professeure émérite de l’UFRJ.
Elle est nouvelliste, romancière (avec plus d’une douzaine d’ouvrages publiés), traductrice et critique littéraire, et excelle dans le genre de la micro-nouvelle. La micro-nouvelle a surgi au Brésil dans les années 1960, et constitue l’une des tendances fortes de la littérature contemporaine brésilienne.
Une fidélité à la vie
Entre drame et poésie, Helena Parente Cunha capte des fragments de vie cachés sous la routine du quotidien. Elle part du détail le plus prosaïque pour glisser vers le poétique. Elle observe ainsi les vieilles filles, le gardien de parking, les humiliés, les oiseaux, le grand propriétaire terrien. L’homme et la femme communs, l’homme et la femme de la rue, l’être perdu dans la foule – ses rêves, ses peurs. Helena décrit la solitude suffocante, l’angoisse de l’être livré à lui-même, la frustration de l’humanité qui souffre.
Dans ses micro-nouvelles, la réalité imprègne la fiction, et la fiction imprègne la réalité. Elle sait rapprocher les extrêmes, la réalité et la fiction, l’engagement et la gratuité, le mot et le silence.
Sa prose novatrice, d’une apparente simplicité, est parfois désenchantée – mais toujours tendre et poétique.
Elle est l’auteure de Cent mensonges pour de vrai (collection Epoca).