Adilson Moreira est docteur en droit constitutionnel de l’université de Harvard, Etats-Unis, et du Minas Gerais, au Brésil. Il est aujourd’hui professeur à l’université MacKenzie de São Paulo.
Il a publié dans la collection dirigée par Djamila Ribeiro un essai intitulé “Le racisme récréatif”, que nous avons publié à la rentrée 2020 : vous pouvez le commander ici !
Ses thèmes de prédilection sont les théories de l’égalité, les politiques antidiscriminatoires, la constitutionnalité des politiques d’action affirmative, la justice raciale ou encore la reconnaissance des unions homoaffectives.
Pour en savoir plus sur le concept de racisme récréatif, lire l’article de blog ici.
Pour Adilson Moreira, le racisme a stratégiquement évolué dans un processus de dissimulation. Le juriste examine ainsi les transformations des stratégies utilisées au Brésil pour le maintien de la domination raciale des individus blancs sur les noirs. Il inclut dans son analyse les mécanismes utilisés pour éliminer l’héritage noir ou la négritude comme élément d’identité nationale, l’objectif étant d’empêcher la mobilisation politique autour de la race. Moreira analyse et critique également le discours brésilien de l’assimilation raciale comme symbole de l’identité nationale.
Enfin, pour Moreira, “l’humour raciste est un type de discours de haine”. Le chercheur s’appuie sur la psychologie sociale de la discrimination pour démontrer comment l’utilisation de l’humour raciste sur les terrains de football, dans les médias ou au travail sont des exemples de crimes de haine. Cet humour raciste est une menace à la démocratie : il encourage la marginalisation culturelle des minorités raciales, empêchant ainsi la création d’une démocratie plurielle.